samedi 23 août 2014

Apprendre à couper les chaînes

Il s’agit de couper la réaction en chaîne des mots blessants qui en entraînent d’autres et la respiration-méditation apporte une aide considérable.
Cette pause respiratoire permet de gagner en maturité et de se faire respecter parce que l’autre aussi à le temps de réfléchir à ce qu’il vient de dire.
Cependant il existe des gens particulièrement difficiles à supporter qu’il vaut mieux éviter si c’est possible, c’est parfois la seule façon de se préserver.
Être bouddhiste, c’est cultiver la bonté et la non violence, cela signifie que pour nous le plus important n’est pas de s’affirmer, de gagner dans une polémique mais de préserver la pureté et la noblesse de notre cœur parce que c’est par son intermédiaire que nous communiquons avec le Bouddha pour changer le monde. Si notre cœur se ferme nous sommes comme des enfants perdus.....

L'impermanence



Le Bouddha a recommandé de réciter chaque jour, ces 5 remémorations :

  • 1) Il est dans ma nature de vieillir. Il est impossible d'échapper à la vieillesse.
  • 2) Il est dans ma nature d'être malade. Il est impossible d'échapper à la maladie.
  • 3) Il est dans ma nature de mourir. Il est impossible d'échapper à la mort.
  • 4) Tout ce qui m'est cher et tous ceux que j'aime ont pour nature de changer. Il est impossible d'échapper à la séparation d'avec ceux que l'on aime.
  • 5) Mes actions sont mes vraies possessions. Je ne peux échapper aux conséquences de mes actions.


La cithare du bonheur * Conte soufi



"C’était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur et de la vérité.
Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu’il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l’accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla le chemin tant attendu :
« C’est loin d’ici, certes, mais tu ne peux te tromper, au cœur du village que je t’ai décrit, tu trouveras trois échoppes. Là, te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »
La route fut longue. Le chercheur d’absolu passa maints cols et rivières. Jusqu’à ce qu’il arrive en vue du village dont son cœur lui dit très fort :
« C’est là le lieu ! Oui, c’est là ! »

Hélas ! Dans chacune des trois boutiques, il ne trouva comme marchandises que des rouleaux de fils de fer dans l’une, des morceaux de bois dans l’autre et des pièces éparses de métal dans la troisième. Fatigué et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.

La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d’une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfait, il découvrit que l’instrument céleste était une cithare faite des morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d’acier qu’il venait de voir dans les trois échoppes du village.

A cet instant, il connut l’éveil.
Il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, et que notre tâche est d’assembler tous ces éléments dans l’harmonie."

lundi 18 août 2014

La parabole de l'éléphant

Rumi rapporte ce conte dans son ouvrage le Mesnevi.                             « Des Hindous avaient amené un éléphant ; ils l'exhibèrent dans une maison obscure. Plusieurs personnes entrèrent, une par une, dans le noir, afin de le voir.

Ne pouvant le voir des yeux, ils le tâtèrent de la main. L’un posa la main sur sa trompe ; il dit: "Cette créature est telle un tuyau d'eau."

L'autre lui toucha l'oreille: elle lui apparut semblable à un éventail.

Lui ayant saisi la jambe, un autre déclara : "C'est un pilier."

Après lui avoir posé la main sur le dos, un autre dit "En vérité, c'est un trône."

De même, chaque fois que quelqu'un entendait une description de l'éléphant, il la comprenait d'après la partie qu'il avait touché.

Leurs affirmations variaient selon ce qu'ils avaient perçu. L'un l'appelait « dal », l'autre « alîf ».

Si chacun d'eux avait été muni d'une chandelle, leurs paroles n'auraient pas différé.

L'œil de la perception est aussi limité que la paume de la main qui ne pouvait cerner la totalité de l'éléphant. L’œil de la mer est une chose, l'écume en est une autre ; délaisse l'écume et regarde avec l’œil de la mer. Jour et nuit, provenant de la mer, se meuvent les flocons d’écume ; tu vois l’écume, non la mer. Que c’est étrange !

Nous nous heurtons les uns contre les autres comme des barques ; nos yeux sont aveuglés ; l'eau est pourtant claire. Ô toi qui t'es endormi dans le bateau du corps, tu as vu l'eau ; contemple l'Eau de l'eau. »

jeudi 14 août 2014

Les pensées sont des nuages




véritable essence, c'est la méditation, qui consiste à se regarder soi-même. De l'intérieur. Assis en zazen, on laisse les images, les pensées, les formations mentales, surgissant de l'inconscient, passer comme des nuages dans le ciel - sans s'y opposer, sans s'y accrocher. Comme des ombres devant un miroir, les émanations du subconscient passent, repassent et s'évanouissent.


Et l'on arrive à l'inconscient profond, sans pensée, au-delà de toute pensée, vraie pureté. Simplement assis, sans but, ni esprit de profit, si votre posture, votre respiration et l'attitude de votre esprit sont en harmonie, vous comprenez le vrai zen, vous saisissez la nature de Bouddha.

Taisen Deshimaru